Direction des Services multidisciplinaires
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Depuis maintenant 7 ans, Samia Guettas, inhalothérapeute, consacre son énergie et son savoir-faire à notre organisation.
Son parcours a débuté à l’Hôpital de Verdun, où elle a exercé en anesthésie et en inhalothérapie générale. Elle s’est ensuite tournée vers le programme des maladies chroniques au CLSC de Verdun, une expérience qui lui a permis de se forger une solide expertise.
Si elle a choisi l’inhalothérapie, c’est qu’elle est animée par une envie de contribuer de manière polyvalente au sein d’une équipe interdisciplinaire. Son choix de carrière reflète également son désir de maintenir une relation directe et authentique avec les gens.
Un lien de confiance, une mission profondément humaine
Au CLSC, l’inhalothérapeute intervient auprès de personnes atteintes de maladies respiratoires chroniques comme l’asthme et la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).
Samia décrit d’ailleurs un rôle très complet :
« Je réalise les spirométries (un examen qui mesure la capacité et le débit respiratoires des poumons), les évaluations cliniques, je fais également de l’éducation thérapeutique, ainsi que les suivis et l’accompagnement des usagers et usagères! ».
Cet accompagnement s’inscrit dans un programme de deux ans qui vise à favoriser l’autonomie, réduire l’aggravation des symptômes et prévenir les hospitalisations.
Comme l’amélioration de la qualité de vie passe d’abord par l’adoption de saines habitudes, la prévention et l’éducation sont au cœur de son travail.
Ces démarches ne peuvent porter leurs fruits que si elles s’appuient sur une relation de confiance entre l’inhalothérapeute et l’usager ou l’usagère. L’empathie et l’écoute sont donc essentielles, mais il faut aussi valoriser le rôle de la personne usagère, son implication active dans le processus de soins contribuant considérablement à la réduction des exacerbations et des hospitalisations.
Chaque progrès observé chez les personnes qu’elle accompagne renforce chez Samia le sens de son engagement. Son épanouissement professionnel est guidé par une volonté d’aider son prochain et une soif de transmettre son savoir, notamment en formant d’autres professionnels et professionnelles et en participant à l’élaboration de protocoles de soins et de campagnes de santé publique :
« Mon ambition est d’avoir un impact tangible sur la qualité de vie respiratoire des patients et patientes, et sur la prévention des maladies pulmonaires chroniques dans la communauté. »
Un peu de prévention
Avec les changements climatiques, la qualité de l’air est fortement affectée dans les grandes villes, telles que Montréal. Quels sont les symptômes respiratoires dus à la mauvaise qualité de l’air? Quelles sont les précautions à prendre durant cette période?
Samia Guettas — Les polluants comme l’ozone, le dioxyde d’azote et les particules fines causent plusieurs troubles respiratoires. À l’extérieur, on l’observe notamment lors de périodes de smog. Tandis qu’à l’intérieur, la moisissure et la fumée secondaire, entre autres, en sont responsables. Ces particules inhalées se logent dans les poumons.
Les risques peuvent être de l’irritation des voies respiratoires, les crises d’asthme, l’exacerbation, allant même jusqu’à la bronchite et le cancer du poumon. Ainsi, lorsque l’indice de la qualité de l’air (IQA) est supérieur à 51 (qualité de l’air modérée), il faut limiter les exercices physiques à l’extérieur, voire demeurer à l’intérieur.
Concernant la mauvaise qualité de l’air intérieur, il est important de bien ventiler, de conserver un taux d’humidité inférieur à 60 et d’éviter de fumer.
De plus en plus de personnes délaissent la cigarette conventionnelle pour se tourner vers la vapoteuse. Or, il est prouvé que ce dispositif est loin d’être inoffensif pour la santé des personnes consommatrices. Pouvez-vous nous expliquer les effets sur la respiration?
Samia Guettas — La vapoteuse contient plusieurs substances, telles que la nicotine et la glycérine qui, une fois chauffées, deviennent toxiques pour la santé. Cela peut causer de l’irritation des voies respiratoires, de l’inflammation aigüe des bronches, des lésions pulmonaires et des troubles cardiovasculaires. Cela peut entraîner une hospitalisation, voire la ventilation artificielle invasive ou non invasive.
En termes de recommandations, il faut consulter un médecin ou un professionnel ou professionnelle de la santé afin de cesser de vapoter ou d’en gérer les effets, surveiller les symptômes respiratoires, utiliser des produits réglementés et ne pas modifier le dispositif.
Pour les personnes non fumeuses, les jeunes et les femmes enceintes, il est recommandé de ne pas commencer à vapoter.
Enfin, l’impact environnemental de l’aérosol n’est pas à négliger.
Merci, Samia, d’avoir partagé avec nous ta passion et ton engagement envers cette profession essentielle.
Ton témoignage met en lumière le travail remarquable de l’ensemble des inhalothérapeutes du CCSMTL, qui accompagnent avec dévouement les personnes vivant avec des troubles respiratoires.
6 commentaires
Merci Samia de partager ton savoir.
Merci de faire partie de notre équipe.
C’est un plaisir travailler avec toi !
Merci
C’est un plaisir de travailler avec toi ! Merci pour ton excellent travail auprès de notre clientèle !
Merci
Merci Samia pour ton engagement, ta rigueur et ta gentillesse
Merci