La thérapie de la main, expertise indispensable de l’ergothérapie

14 octobre 2025
Temps de lecture : 4 minutes

Direction des Services multidisciplinaires

Alaide Moraes est ergothérapeute à l’Hôpital de Verdun depuis deux ans et Laurence Lacasse est ergothérapeute à l’Hôpital Notre-Dame depuis cinq ans.

Alaide et Laurence ont un objectif commun : aider les gens à conserver leur autonomie et poursuivre leurs activités quotidiennes sans douleur, malgré les blessures ou les limitations fonctionnelles.

Une profession aux multiples facettes

L’ergothérapie vise à retrouver l’autonomie dans les activités de la vie quotidienne. En thérapie de la main, spécialité d’Alaide et Laurence, cela signifie aider les gens à utiliser leur main sans douleur, que ce soit pour ouvrir un pot, boutonner une chemise, tenir un crayon ou encore carrément pouvoir prendre soin de soi ou de son enfant.

Alaide et Laurence travaillent auprès d’usagers et d’usagères qui ont subi des fractures à la main ou au poignet ou qui ont d’autres problèmes de santé, comme une douleur chronique.

Ce sont généralement les médecins plasticiens et plasticiennes, les médecins de famille ou les équipes de l’urgence, avec qui elles collaborent étroitement, qui dirigent ces personnes vers leurs services.

Une grande partie de leur travail consiste en la fabrication d’orthèses sur mesure, plaçant ainsi la créativité au cœur de leur pratique. Les orthèses peuvent prendre des formes variées et ingénieuses, toujours pensées pour répondre aux besoins spécifiques des usagers et des usagères.

Leur travail inclut également la simulation de gestes courants (comme s’habiller ou se laver les cheveux) afin de les adapter pour réduire la douleur, la proposition d’exercices adaptés et de petits gadgets pour faciliter le quotidien et même des enseignements sur les soins (changement de pansements, gestion de l’enflure et signes d’infection).

Faire la différence et apprendre constamment  

Ce qui unit Alaide et Laurence, c’est leur passion pour leur profession d’ergothérapeute. 

Laurence explique que l’ergothérapie combine plusieurs de ses intérêts tels que la relation d’aide, l’anatomie, la science, la biomécanique et la créativité.

Ce qui unit Alaide et Laurence, c’est leur passion pour leur profession d’ergothérapeute. 

Laurence explique que l’ergothérapie combine plusieurs de ses intérêts tels que la relation d’aide, l’anatomie, la science, la biomécanique et la créativité.

« C’est un milieu où l’on apprend constamment et dans lequel notre pratique évolue en fonction des nouvelles données probantes. Je suis toujours en apprentissage. »

Alaide raconte qu’elle aime pouvoir soutenir les usagers et les usagères dans la reprise de leur autonomie dans un moment difficile de leur vie.

« J’aime ce que je fais, car je vois la différence que je peux faire dans la vie des gens. Parfois, une simple petite orthèse permettant de tenir un crayon peut transformer une vie. »

Elle apprécie aussi l’aspect créatif de son travail, l’échange d’idées avec sa collègue ergothérapeute et l’absence de routine. Le fait que chaque patient a une réalité différente l’amène à chercher des solutions personnalisées pour les aider à atteindre leurs objectifs spécifiques.

Des histoires de reconnaissance marquantes  

Alaide nous confie :

« Redonner à quelqu’un la possibilité de pratiquer de nouveau ses loisirs, c’est le plus beau cadeau de mon travail.»

Elle se souviendra toujours d’une dame qui lui a offert une toile qu’elle avait peinte en guise de remerciement alors qu’elle était incapable de tenir un pinceau au début de sa réadaptation.

Laurence se rappelle quant à elle une dame qui souffrait d’une fracture au poignet et qui était découragée par la douleur et la raideur de ses doigts après avoir porté un plâtre pour une fracture au poignet. Après plusieurs mois de réadaptation, elle est passée d’une absence totale de fonction de sa main à une récupération complète, atteignant ainsi l’objectif fixé.

« Cela a vraiment changé sa vie et elle était vraiment reconnaissante. »

Merci aux 294 ergothérapeutes du CCSMTL!

Les témoignages d’Alaide Moraes et Laurence Lacasse démontrent que l’ergothérapie est une pratique humaine, créative et profondément engagée envers le mieux-être des personnes. Leur grande écoute envers les usagers et les usagères et leur capacité à adapter les soins à chacune de leurs réalités afin de leur redonner leur autonomie illustrent l’impact concret de leur travail.

Le CCSMTL compte 294 ergothérapeutes, qui travaillent dans 8 différentes directions.

En ce mois de l’ergothérapie, célébrons leur passion et leur dévouement. Bon mois de l’ergothérapie à tous et toutes!

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